Les passionnés de zoologie, plus précisément du monde des insectes et des araignées connaissent sûrement l’atrax robustus ou l’araignée à toile-entonnoir, l’une des espèces (si ce n’est l’espèce) les plus dangereuses pour l’Homme (se disputant avec le Phoneutria Fera ce titre ô combien convoité du monde arachnide). Les arachnophobes ne souhaiteront probablement pas en rencontrer sur leur chemin, tandis que les scientifiques le trouvent particulièrement passionnant. Focus sur cette espèce hors du commun qui vous ferait presque oublier votre phobie des mygales menaçantes et pleines de poils !
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Sommaire
Description et localisation du spécimen
L’atrax robustus, également connu sous le nom de l’araignée à toile-entonnoir, est en réalité une sous-famille de cette dernière appellation, qui est complétée par l’Hadronyche et l’Illawarra.
L’atrax est endémique de la région du sud-est de l’Australie, allant du fleuve Hunter jusqu’aux Montagnes Bleues en passant par Sydney. Elle se rencontre fréquemment dans les zones habitées, se cachant un peu partout pour ne pas être à portée de vue des Hommes.
Possédant une carapace dure luisante qui protège son dos des éventuelles attaques, l’atrax robustus présente également un abdomen poilu fidèle à celui des mygales.
Le mâle mesure environ 5,5 cm de long, tandis que la femelle peut atteindre 7cm. Toutefois, un spécimen mâle rare a été identifié récemment en Australie et mesure un peu moins de 8 cm.
De couleur sombre variant entre le brun et le noir, elle se fond parfaitement avec l’obscurité, ce qui fait de lui un prédateur redoutable. Ses chélicères pouvant atteindre un demi centimètre sont d’une telle puissance qu’elles peuvent transpercer les ongles d’une personne et provoquer une morsure à travers un jean épais ou du cuir léger.
Etant une espèce très venimeuse, l’atrax robustus est un véritable casse-tête pour les scientifiques, puisque son venin est uniquement toxique pour l’Homme et les primates. Cette mygale géante est très agressive et n’hésite pas à s’en prendre à quiconque se trouve sur son chemin.
Mode de vie et comportement
L’atrax robustus vit généralement dans des trous qui ont été préalablement formés ou qu’elle a creusés à l’aide de ses puissantes chélicères. Il faut donc se méfier des amas de pierres, des murs présentant des crevasses et des trous dans le sol.
Elle s’enfouit souvent jusqu’à une trentaine de centimètres sous le sol et peut également trouver refuge sur un arbre faisant plus d’une dizaine de mètres de hauteur.
Elle se nourrit en majorité de gros insectes et n’hésite pas à inclure d’autres araignées dans son menu du jour. Elle n’est dangereuse que pour les singes et l’Homme, la quasi-totalité des autres espèces d’animaux étant insensibles à sa morsure.
Pour piéger ses proies, elle étend sur l’entrée de son terrier un rideau de soie sur lequel ces dernières vont marcher par inadvertance. Dès qu’elles sont enchevêtrées dans la toile, l’atrax robustus les tue à coup de morsure.
Ce sont souvent les mâles qui sont à l’origine des attaques sur les humains lorsqu’ils se déplacent à la recherche de femelles avec qui s’accoupler. Ils pénètrent dans les habitations et se cachent parmi le linge, les chaussures et attaquent par réflexe lorsqu’elles sont dérangées.
Son venin et sa toxicité
Trois araignées sont potentiellement mortelles pour l’Homme, dont la latrodectus, la loxosceles et l’atrax robustus. Les chercheurs ont même donné l’appellation des symptômes atteignant les victimes de morsures de l’atrax d’atraxisme.
Le venin du mâle est jugé cinq fois plus toxique que celui de la femelle, ce qui le rend particulièrement dangereux en période de reproduction.
L’agent responsable de cette grande toxicité est la robustoxine, également nommée delta-atracotoxin, un peptide neurotoxique qui se montre très actif sur les primates.
Les premiers symptômes d’envenimation apparaissent dans la demi-heure qui suit la morsure jusqu’à deux heures plus tard. Nausées, convulsions, salives abondantes et excès de transpiration sont les symptômes qui surviennent en premier.
La robustoxine s’attaque à l‘organisme en provoquant une hypertension chronique suivis d’une tachycardie, puis d’une hypotension sévère pouvant causer un arrêt cardiaque. Un petit enfant peut décéder en un quart d’heure tandis qu’un adulte peut survivre jusqu’à 3 jours.
Un antidote synthétisé à partir d’anticorps de lapins a été créé en 1981 en Australie afin de limiter les décès provoqués par la morsure de l’atrax robustus. Cet anti-venin doit toutefois être administré par voie d’injection le plus tôt possible, voire dans l’heure qui suit l’attaque.
Colossus: l’atrax robusuts géant
L’Australian Reptile Park, un parc zoologique très connu en Australie a reçu une atrax robustus qui défie les statistiques, puisqu’elle mesure près de 7,8 cm de long, si les mâles ne devraient pas dépasser les 5,5 cm.
Sa taille gigantesque lui a valu le nom de Colossus et suscite grandement la curiosité des enfants et adultes qui visitent ce parc.
Et comme si la nature n’avait pas suffisamment fait concernant cette espèce, Colossus n’est pas la plus grande du parc, puisque qu’une autre, dénommée Big Boy arrivée en 2016, dépasse les 10 centimètres de long.
Imaginez-vous face à une bête poilue à huit pattes avec des crochets à la fois acérés et puissants et dont la morsure pourrait vous envoyer directement à six pieds sous terre ! Nos araignées françaises ne sont peut-être pas si terribles !