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Chute vertigineuse de la biodiversité dans le monde
Selon le Rapport Planète Vivante 2022 du WWF, il est impossible de dissocier la crise climatique de la crise de la biodiversité. En effet, ces deux phénomènes sont étroitement liés et s’aggravent mutuellement. Ce rapport international met en lumière l’état alarmant de la biodiversité mondiale en compilant des données issues de nombreuses publications scientifiques.
Le rapport révèle une baisse moyenne de 69% des populations d’animaux sauvages suivies entre 1970 et 2018. Cette chute drastique touche toutes les régions du globe :
- Amérique du Nord et Europe connaissent des déclins respectifs de 20% et 18%
- Amérique latine et Caraïbes constatent une diminution fulgurante de 94%
- Asie et Pacifique affichent une baisse prononcée de 55%
- Afrique enregistre un recul significatif de 66%
L’impact désastreux sur les espèces d’eau douce
Pour les espèces d’eau douce, les analyses indiquent une baisse moyenne alarmante de 83% de leur abondance entre 1970 et 2018. Ces données soulignent l’urgence à agir pour freiner et inverser les tendances actuelles de déclin de la biodiversité.
Les causes : activités humaines et réchauffement climatique
Les activités humaines sont largement responsables de cette situation, à la fois directement et indirectement. Parmi les facteurs les plus évidents figurent :
- La transformation des terres et des mers ainsi que la surexploitation des plantes et animaux
- La pollution environnementale de toutes sortes
- L’introduction d’espèces exotiques envahissantes qui menacent les espèces locales
Incendies, augmentation du nombre d’arbres morts dues à la sécheresse, fonte du permafrost… Toutes ces conséquences liées aux usages humains contribuent également à la fragmentation des habitats, ce qui affaiblit davantage la biodiversité.
Les besoins croissants de l’humanité et leurs impacts écologiques
Que ce soit en matière d’énergie, de nourriture ou de ressources matérielles, les besoins de l’humanité n’ont cessé de croître au fil des décennies. Cette hausse met en lumière les défis mondiaux liés à nos modes de consommation, aux modèles économiques, aux technologies employées et au rythme de la croissance démographique. Actuellement, la consommation mondiale dépasse la capacité des écosystèmes à se régénérer.
Les mesures préconisées par le WWF
Pour inverser la tendance et protéger notre biodiversité, le rapport du WWF suggère plusieurs mesures, notamment :
- Augmenter de manière raisonnée les rendements agricoles et les échanges commerciaux
- Réduire drastiquement le gaspillage alimentaire et favoriser une adoption croissante de régimes alimentaires à base de plantes
- Limiter l’impact du réchauffement climatique en visant un objectif de +1.5°C maximum d’ici 2100
Les conséquences dramatiques d’un réchauffement non maîtrisé
Dans son rapport, WWF illustre les risques liés au réchauffement planétaire en se basant sur quatre scénarios distincts. Si aucune action n’est entreprise pour limiter cette augmentation des températures, le réchauffement pourrait atteindre environ 3.2°C d’ici 2100. Par exemple, avec un réchauffement de 2°C, plus de 99% des coraux d’eau chaude verraient leur population disparaître.
Il est donc impératif de prendre des mesures concrètes pour préserver notre biodiversité et ralentir le réchauffement climatique, faute de quoi les conséquences seront désastreuses pour l’ensemble de la planète et de ses habitants.