Eric Fallet milite pour Octobre Rose, la campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

L’action de l’hôpital Joseph Ducuing à l’occasion d’Octobre Rose

Yvelise Chesnel, la coordinatrice de La Parenthèse, un service de soins support de l’hôpital Joseph Ducuing à Toulouse, a proposé en juin dernier une initiative dans le cadre d’Octobre Rose. Il faut en effet rappeler que l’établissement propose un parcours et une prise en charge en oncologie. Le personnel soignant tenait ainsi tout logiquement à contribuer à la campagne d’Octobre Rose afin de proposer une journée de sensibilisation et d’information sur le cancer du sein mais aussi pour rappeler l’importance de la prévention.

Malgré le contexte de crise sanitaire, la Cellule d’expertise de l’hôpital a donné son accord et l’événement a pu se dérouler le mardi 20 octobre. A cette occasion, de nombreux ateliers étaient proposés ainsi que des interventions portant sur :

• le cancer du sein : les chiffres, la prévention, le diagnostic, les traitements ;
• un programme innovant de soins de support ;
• les bénéfices et les recommandations de l’activité physique en cancérologie ;
• l’amour, la sexualité et le cancer ;
• la kiné/ostéo : des pratiques complémentaires pour de meilleurs résultats ;
• l’hormonothérapie et la nutrition ;
• les modalités de dépistage  du cancer du sein et les techniques de palpation à l’aide d’un buste d’autopalpation ;
• la réflexologie plantaire ;
• la sexologie ;
• la santé naturelle.

L’hôpital Joseph Ducuing a organisé cette journée dédiée à la prévention et à la sensibilisation du cancer du sein en s’associant à Olympe de Gouges qui œuvre pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle  des femmes. L’association a ainsi fourni les repas pour les intervenants.

Le rôle de la prévention et du dépistage dans le cancer du sein

Octobre Rose touche un sujet qui touche chacun d’entre nous. Il faut en effet savoir que 2,3 millions de femmes ont été atteintes en 2020 par le cancer du sein, qui a entraîné près de 685 000 décès à travers le monde.

Les chiffres suivants illustrent pleinement les enjeux inhérents au cancer du sein :

• 7,8 millions de femmes en vie se sont vues diagnostiquer fin 2020 un cancer du sein au cours des cinq années passées, ce qui fait de ce cancer le plus courant à l’échelle mondiale ;
• environ 1 femme sur 12 développe un cancer du sein au cours de sa vie ;
• le taux de survie à cinq ans s’élève à plus de 90 % au sein des pays à revenu élevé pour n’être que de 40 % en Afrique du Sud ou encore de 66 % en Inde.

Toutefois, il est important de rappeler que le taux de mortalité par cancer du sein a chuté de 40 % entre les années 1980 et 2020. La médecine a en effet réalisé de nombreuses avancées, proposant des traitements efficaces grâce à l’association de la chirurgie, de la radiothérapie et de traitements médicamenteux.

La prévention est également un facteur qui contribue à faire diminuer ces chiffres alarmants. Plusieurs actions sont ainsi mises en place, à commencer par un suivi régulier dès l’âge de 25 ans avec une palpation des seins réalisée par un professionnel de santé. Il est par ailleurs recommandé d’adopter certaines habitudes de vie afin de limiter le risque, comme :

• pratiquer une activité physique régulière ;
• faire durer l’allaitement au sein ;
• surveiller son poids ;
• limiter la consommation d’alcool ;
• ne pas fumer ou éviter de s’exposer à la fumée de tabac ;
• limiter l’exposition excessive aux rayonnements ;
• éviter un traitement hormonal prolongé.

En outre, des actions de dépistage sont aujourd’hui mises en place en fonction du degré de risque, à savoir :

• le risque « moyen », qui concerne les femmes entre 50 et 74 ans, sans antécédent personnel ou familial lié au cancer du sein et sans symptôme. Il est alors recommandé de pratiquer un examen clinique et une mammographie tous les deux ans ;
• le risque « élevé », qui concerne les femmes avec une plus grande probabilité d’être atteintes par le cancer du sein. Il s’agit de femmes avec un antécédent de cancer du sein, de l’endomètre ou de l’utérus mais aussi d’affections du sein ou d’une exposition à une irradiation thoracique avant 30 ans à haute dose. Le protocole prévoit dans ce cas un examen clinique, des échographies et/ou IRM ainsi qu’une mammographie à intervalle plus rapproché ;
• le risque « très élevé », pour les femmes qui ont des mutations familiales BRCA1 ou BRCA2. Elles bénéficient dès l’âge de 20 ans d’une surveillance clinique ainsi que radiologique dès 30 ans. En outre, une consultation d’oncogénétique est prévue tout comme un test génétique afin de déterminer si la mutation recherchée est présente.

Le dépistage a une importance cruciale dans le cancer du sein. Il faut en effet savoir que 60 % des cancers sont aujourd’hui détectés à un stade précoce, ce qui permet d’améliorer le pronostic vital. Aujourd’hui, le taux de survie du cancer du sein sur 5 ans est de 88 % et de 81 % à 10 ans.

La prévention et le dépistage font désormais pleinement partie des stratégies mises en place dans le cadre du cancer du sein. Monsieur Eric Fallet ainsi que l’ensemble des acteurs se mobilisent plus que jamais pour sensibiliser les femmes à cette maladie afin de leur faire prendre conscience des enjeux liés à une prise en charge précoce. Octobre Rose s’inscrit ainsi parfaitement dans cette démarche par ses actions engagées.