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Qu’évoque la présence de muscles reptiliens chez des embryons humains ?

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Avec les avancées de la science et de la technologie, les chercheurs ont fait une découverte surprenante sur les fœtus humains. Ainsi, la présence de muscles d’origine reptilienne sur les mains de l’embryon humain soulève de nombreuses interrogations. Que retenir de ces vestiges biologiques ? Si vous vous posez aussi la même question, alors ceci est exactement ce dont vous avez besoin.

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Un héritage vieux de 250 millions d’années

L’embryon humain est l’état primitif de l’organisme juste après la division initiale de l’œuf. Dans le ventre de la mère, l’embryon se développe jusqu’à la formation des organes importants. Au cours du processus, on remarque une particularité dans l’expression du génome humain.

Le génome regroupe les chromosomes et les gènes d’un individu. Chez l’homme, le nombre de muscles développés lors de la formation de l’embryon est très élevé. Ce constat prend tout son sens lorsqu’on s’intéresse à la main du fœtus. En effet, on dénombre plus de trente muscles embryonnaires contre une vingtaine chez l’homme adulte. De plus, l’imagerie 3D a permis de mettre en exergue l’atavisme de ces muscles.

Dès lors, deux conclusions s’offrent à nous. Dans un premier temps, il est évident que la plupart des muscles embryonnaires disparaissent au cours du processus de la grossesse. Les biologistes attribuent ce phénomène à la sélection naturelle. Selon eux, l’évolution de la race humaine va de pair avec la perte des aptitudes jugées inutiles.
Ainsi, les caractéristiques observées sur les générations antérieures s’adaptent aux nouvelles réalités. Le génome des générations suivantes s’exprime pour ajuster le nombre de muscles.

Par ailleurs, la plupart des organes contractiles qui ne disparaissent pas fusionnent avec d’autres muscles avant la naissance de l’enfant. Néanmoins, la conclusion la plus importante concerne la provenance de ces muscles supplémentaires.

L’atavisme des muscles embryonnaires met en avant leur origine reptilienne. En effet, les muscles dorsometacarpales présents sur la main embryonnaire en formation se retrouvent chez les lézards et les salamandres. Plus important encore, ces caractéristiques du génome humain remontent à nos ancêtres lointains. 250 millions d’années après le passage des reptiles synapsides aux mammifères, on retrouve des vestiges reptiliens chez les embryons humains.

Les muscles dorsometacarpales

Grâce aux recherches des scientifiques de l’université Howard, les muscles embryonnaires ont révélé bon nombre de secrets. Assistés par les chercheurs de l’université de la Sorbonne, ces scientifiques ont utilisé la technologie 3D pour observer le développement de plusieurs embryons.

À la septième semaine de gestation, l’organogenèse humaine en est encore à ses débuts. Les organes et les muscles se distinguent peu à peu. L’ossature finale se dessine progressivement avec la régression de la queue embryonnaire. Le cœur quant à lui présente déjà quatre cavités. Les premiers mouvements de l’embryon commencent, encouragés par le développement musculaire. C’est à cette étape que la main présente des muscles atypiques.

Un groupe d’organes contractiles appelés dorsometacarpales se développent sur la main de l’embryon. Ils évoluent au cours du processus et sont prononcés à la dixième semaine. Cependant, on assiste à la dégénérescence de ces muscles reptiliens au bout de treize semaines de grossesse. Une partie de ces muscles fusionne avec les organes du pouce.

Les muscles coccygiens

Par ailleurs, les dorsometacarpales ne sont pas les seuls muscles humains d’origine reptilienne. En effet, le coccyx est une formation osseuse présente chez l’homme depuis le stade embryonnaire. À l’extrémité de la colonne vertébrale, les muscles coccygiens se retrouvent également chez les reptiles. De ce fait, la queue de ces animaux présente les mêmes caractéristiques que chez les embryons humains.

Chez l’homme, les muscles coccygiens se développent puis s’atrophient. Après la dixième semaine de grossesse, l’embryon fait place au fœtus. Ce qui devrait constituer une queue se limite désormais à une pointe au bout de la colonne vertébrale.

Une évolution complexe

L’atavisme des muscles embryonnaires ainsi mis en évidence ouvre un univers jusqu’alors insoupçonné. L’évolution de l’humanité reste influencée par la sélection naturelle. Le patrimoine génétique de l’homme ne se diversifie pas au cours de la grossesse. Les caractéristiques humaines de base se développent évidemment lors de la gestation. Cependant, le processus s’arrête pour certains groupes de muscles. Il s’agirait dès lors d’une régression musculaire dictée par le génome humain.

De même, ce vestige ancestral serait à l’origine de nombreuses déformations musculaires. L’évolution de l’embryon inclut une dégénérescence de certains organes contractiles. De ce fait, tout retard dans le processus conduirait à la conservation desdits organes. L’apoptose ou la mort programmée de ces muscles n’ayant pas lieu, on constate leur présence chez certains adultes.

L’homme a su conserver un patrimoine génétique vieux de 250 millions d’années. Ce constat vient mettre un terme à de nombreuses hypothèses scientifiques. Ainsi, la structure inférieure de l’homme n’est pas forcément une réplique de ses membres supérieurs. En effet, les adultes disposent de bras et de jambes uniformes. Néanmoins, ce résultat n’est rien d’autre que le fruit d’une évolution adaptée.

En outre, l’organogenèse humaine actuelle n’est pas un phénomène figé. Il résulte des aléas de l’évolution et d’un environnement peu hostile. Autrement, les hommes pourraient se retrouver avec une queue et des mains pourvues de griffes.

Julien75

Julien est un auteur spécialisé dans les domaines de la haute technologie et des sciences. Ses articles captivants et accessibles offrent aux lecteurs un aperçu des dernières avancées technologiques et découvertes scientifiques.
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